AC Saint-Julien-Beychevelle, Registre de 1792 : contributions mobilières et foncières.
-30 juillet 1792 (an IV) : décision de faire un chemin qu´il sera pris au lieu appelé Houstanelle (?) conduit directement au chenal de Carrine (...) pour faciliter l´acheminement de denrées (depuis Saint-Laurent et Saint-Lambert) au port de Saint-Julien.
-20 brumaire, an 3 (10/11/1794)
Je soussigné Louis Tallay capitaine de barque habitant la commune de Golliac [Gauriac], district de Bourg, département du Bec d´Ambès, déclare qu´étant parti à six heures et demie du matin de Laroque [probablement La Roque de Thau] avec petite frechure (sic) de vent de sud toute voile dehors, sur le bâtiment l´Intéressent, appartenant au citoyen Ristoy, armateur de la commune de Bourdeaux, chargé de vin et autres, faisant route en [un mot] de sa destination commune de Bayonne, entre le ban de sable de l´île de Patiras et la cos [côte] de la rivière, commune de Jullien, vers les neuf heures du matin, le vent a calmé tout plat par raison d´un brumage qui s´est levé, les courants étant forts et le vent comme dit calmé, le bâtiment n´ayant plus d´air, quelle manoeuvre que j´ai pu ordonner de faire ne pu avoir aucune réussite pour le gouvernement du dit bâtiment. Pour l´ors toute ressource étant (espairée ?) je ordonné de mouiller. Soudain les courant nous doublant de plus en plus a poussé le bâtiment sur le dit ban de sable nouveau, le bâtiment soudain touché il a chaviré, je ordonné de suite de couper les mats pour l´alléger mais se trouvant si fortement engagé, il nous a été de toute impossibilité de le faire, la seule ressource qui m´a resté a été d´envoyer le canot qui est venu donner du secours derechef (?) à Pauillac pour appeler des bateaux afin de le faire alléger ; dans l´intervalle que la chaloupe de la nation arrivé à bord, le montant ou flux de marée [mot barré : est arrivé] le bâtiment a dérapé [dans la marge : à cinq heure du soir] et a suivi les courants entre deux eaux, c´est à ces causes que j´ai fait ma déclaration dans la commune de Jullien, district de Lesparre, comme étant le port le plus prochain de mon naufrage.
Louis Tallays.
Bibeyran (titre ?).
-20 brumaire an 3 (10/11/1794)
[...] Le citoyen Louis Tallay demeurant dans la commune de Golliac district de Bourg, lequel nous a dit et déclaré être capitaine du navire L´Intéressant de Bordeaux, appartenant au citoyen Aristoy de la dite ville de Bordeaux, chargé par divers de vins et autres marchandises à la destination de Bayonne, qu´il avait appareillé aujourd´hui de la Roque à six heures et demie du matin, avec petite frechure de vent de sud est, toutes voiles dehors, qu´il serait parvenu vers les dix heures du matin près l´ile de Patiras vis à vis le port de cette commune sans accident, mais qu´une brume épaisse s´étant tout à coup levée et le vent calmé plat, il avait été entraîné sur un ban de sable nouvellement formé, qu´il aurait fait toutes les manoeuvres possibles pour éviter des avaries mais que la force des courants ayant fait chavirer son bâtiment, dès l´instant de l´échouage, la quille éventrée, il aurait mis pavillon d´assistance et aurait ordonné de tacher de couper la mature pour soulager son bâtiment, chose qui a été impraticable parce que l´eau couvrait tout le pont et que la mature était toute sous l´eau, que dans cette fâcheuse situation il lui serait venu à bord vers 11h30 un canot du port de Jullien et la chaloupe de la douane de Pauillac qui ont sauvé l´équipage, ajoutant de plus n´avoir pu rien sauver encore pas même les papiers parce que la chambre et les calles se trouvent pleine d´eau [...].
-21 brumaire : [...] devant nous maire et officiers municipaux s´est présenté le capitaine Louis Gallay (sic), commandant de susdit navire L´Intéressant lequel assisté de Jean Davoce, novice, Bertrant Saubat, tonnelier, Jean Arnaudau, novice, Jean Senpé novice, Jean Verès second capitaine, Pierre Sauchat mousse, Etienne Audurau aussi mousse, tous formant l´équipage de son dit navire l´Intéressant [...].
AC Saint-Julien-Beychevelle, Registre délibérations du conseil municipal 1844-1848.
-Droits de plaçage sur les marchandises déposées sur les ports de la commune de Saint-Julien, établis en 1843.
Tarifs le 3 février 1859 : liste des marchandises : oignons, cercles, fruits, tonnes, comportes, bastes, objets de curiosité, huîtres, cochons, sabots, poterie, ferraille, faissonnats, bois, foin, paille, charbon, vîme, tuiles et carreaux, faissonnats, bois de tonneau, bourrée, bois de construction, barriques, carassonnes, lattes, feuillard, pierres, moellon, pierre dure, huîtres, moules, poissons, poissons de la mer, sardines, bois de chauffage, plâtre, pommes de terre, brique, chaux, charbon, vin, farine, son, avoine, mais, etc.
AC Saint-Julien-Beychevelle, Registre délibérations du conseil municipal 1849-1870.
-28 octobre 1850 : à propos de l´établissement d´un cantonnier pour les ports ; refus de la commune ; la section dite de St Julien n´a ni port ni payrat que l´on fait entretenir mais seulement un chenal pour l´embarquement des marchandises. Sur ce quai pour la section dite de Beychevelle, les marchandises ou denrées s´embarquent également à l´ouverture d´un chenal. Travaux entrepris par l´administration départementale pour l´établissement d´une cale (... qui) se trouve achevée depuis le mois d´août dernier ; un cantonnier a été placé aux frais de l´Etat pour l´entretien de cette cale (...).
-1850 (?) : Le maire attire l´attention sur le mauvais état du port de Saint-Julien, celui de tous les ports du littoral le plus délaissé certainement et celui que sa situation recommande peut-être le plus. Chaque année la commune affecte une certaine somme à la réparation du chenal mais bientôt après, il ne reste plus trace des travaux exécutés ; les vases s´amoncellent, les terres s´éboulent et il arrive un moment où les bateliers attachés à la section de St Julien, et autres ne peuvent opérer le chargement de leurs bateaux qu´avec les plus grandes difficultés et rarement sans préjudice pour les produits qu´ils transportent.
La commune attache cependant à ce port une grande importance ; c´est en effet par là que s´écoulent les récoltes des grands propriétaires de St Julien proprement dit, et des localités qui l´avoisinent ; aussi l´administration locale a-t-elle fait construire et entretient-elle à grand frais un chemin exclusivement réservé au service du port ; il y a bien à l´extrémité sud est de la commune le port de Beychevelle mais outre que ce port est à 4km, sa situation ne permet pas d´en attendre les mêmes avantages.
On avait pensé un instant que le chemin de fer du Médoc s´il établissait une gare à proximité diminuerait de beaucoup l´importance du port de St Julien, et partant son utilité ; mais le tracé qui paraît être définitivement adopté, déshérite complètement la commune et nos propriétaires n´usent que bien rarement de la voie ferrée par suite de son trop grand éloignement, inconvénient que ne rachètera certainement pas l´économie de ce mode de transport.
Demande de certains travaux d´art qui sans avoir l´importance de ceux du port de Beychevelle permettraient néanmoins aux propriétaires de la section et autres d´y conduire leurs produits.
AC Saint-Julien-Beychevelle, Registre délibérations du conseil municipal 1870-1883.
-20 avril 1871 : mécontentement à propos du port de St Julien ; construction du port de St Julien est dans son ensemble très défectueux.
1° : la vis servant à faire mouvoir la vanne qui ferme l´entrée du pertuis de l´écluse, n´ayant que 5 cm de diamètre est de beaucoup trop faible pour sa longueur et pour le calibre de la vanne ou plutôt pour la résistance qu´elle doit vaincre ; aussi cette vis a-t-elle déjà ployé et doit-elle être changée.
2° : le chenal se comble très rapidement et ne tardera pas à devenir tout à fait inaccessible aux bateaux qui doivent y entrer. Cet inconvénient naturel sans doute et qui exige toujours un entretien, est considérablement augmenté par les effets de deux vices : 1° : par les éboulements du côté nord du chenal qu´un revêtement, dont ce côté est dépourvu, aurait dû prévenir ; 2° : par la faiblesse du courant des eaux du réservoir, retenues en trop petite quantité à cause de l´insuffisance d´élévation de la vanne : ces eaux sont ainsi impuissantes à entraîner les vases, dont les dépôts s´accumulent rapidement.
3° : le quai forme à quelques mètres de l´entrée du chenal et en face de cette entrée, sur la ligne presque, de son milieu, un angle qui constitue un écueil signalé par les marins même qui fréquentent le plus le port, et d´autant plus dangereux qu´en cet endroit, le chenal a une largeur très insuffisante, qui n´est pas la largeur indiquée dans le devis.
4° : La pierre angulaire supérieure de ce quai et celles qui l´avoisinent étant mal assujetties et nullement liées ensemble ; la démolition du quai, dans cette partie, ne se fera pas longtemps attendre.
5° : la plate-forme, la chaussée extérieure et le talus du port sont recouverts d´une couche de gravier très mince et très insuffisante, insignifiante même.
A ce gravier a été mêlé du moellon trop gros, sur le talus, que les marins, lorsqu´ils font des chargements de vin, sont obligés d´écarter, pour ne pas s´exposer à faire briser les douves des barriques en les faisant rouler sur le sol.
Les défauts de nivellement s´y remarquent en outre et entre autres inconvénients forme un obstacle à l´écoulement de l´eau, qui sur la chaussée extérieure surtout, reste stagnante, par la nouvelle raison encore que le caniveau qui borde cette chaussée pour en recevoir les eaux ayant été construit sans solidité, est à peu près détruit ; mais eût-il résisté, il n´eût néanmoins servi de rien, faute d´une pente bien ménagée et se trouvant après le tassement de la chaussée plus élevé que la chaussée elle-même.
On conçoit facilement qu´il résulte de ces défectuosités de promptes et importantes dégradations qui rendront bientôt le port impraticable et nécessiteront au lieu d´un simple entretien une entière exécution (...).
-17 juillet 1871 : travaux pour débarrasser le port de St Julien des vases qui l´obstruent et lui conserver sa largeur entière de 8 m.
AC Saint-Julien-Beychevelle, Registre délibérations du conseil municipal 1884-1885.
-12 octobre 1884 : extrait d´une lettre adressée au préfet le 12 octobre 1884 à propos du bassin de retenue des eaux du port de St Julien.
Le conseil a fait observer avec raison que si ce bassin était envasé, c´était complètement de la faute de l´administration des Ponts et Chaussées.
Ce bassin a été mis en parfait état en 1881 et la commune y a dépensé 900 francs. Malheureusement la vanne, destinée à retenir les eaux supérieures était en mauvais état. Elle a laissé entrer dans le bassin l´eau de la rivière à la marée montante. Lorsque la marée descendait, l´eau s´écoulait lentement, laissant tout son dépôt dans le bassin qui s´est trouvé envasé ainsi en très peu de temps.
Si cette vanne avait été bonne et avait empêché les eaux de la rivière d´envahir le bassin retenant dans celui-ci les eaux douces qui venaient des terres en grande quantité, le bassin ne serait pas envasé et l´eau douce retenue aurait nettoyé le port.
C´est donc par suite d´une négligence de l´administration des Ponts-et-Chaussées que le bassin est dans cet état.
Demande que les Ponts et Chaussées s´occupent du curage.
-26 décembre 1884 : Port de St Julien.
Lettre du préfet qui évoque les causes de l´envasement du port selon les ingénieurs des Ponts et Chaussées : jusqu´avant l´apparition du phylloxéra les terres d´alluvions étaient recherchées comme engrais. Dans ces conditions la commune de St Julien donnait à l´adjudication le curage du bassin et l´entrepreneur des travaux était indemnisé par le produit de la vente des terres extraites. La commune n´avait alors aucune somme à débourser aussi le curage du bassin se faisait-il régulièrement tous les deux ans (...).
MM. les ingénieurs font remarquer en outre le peu d´importance du port de Saint julien dont le mouvement ne dépasse pas 3000 tonneaux, la faible distance qui le sépare du port de Beychevelle (2 km) situé dans la même commune, enfin les charges résultant pour l´Etat de l´entretien de ces deux ports auxquels est affecté un cantonnier spécial.
Refus de financer le curage du port de St Julien.
Le conseil reconnaissant que la vanne vient d´être mise enfin en état, que les eaux sont parfaitement maintenues dans le bassin de retenue, qu´il est maintenant possible d´opérer des chasses.
AC Saint-Julien-Beychevelle : Registre délibérations du conseil municipal 1905-1917.
-séance 12 août 1913 : chenal du port de Saint-Julien s´envase continuellement et la rentrée des bateaux devient difficile ; le peyrat du port de Beychevelle est aussi en mauvais état rendant l´accès impossible aux voyageurs ; décision d´alerter les Ponts et Chaussées.
AD Gironde, 2 O 3260.
-1866 : projet de travaux au port : curage et élargissement du chenal qui ferme le port, construction d´une cale inclinée et établissement des ouvrages nécessaires au raccordement de cette cale avec la rive gauche ; le mode d´exécution serait le même que celui suivi avec succès au port de Beychevelle.
-Ministère de l´agriculture, service de l´hydraulique agricole : travaux de restauration du canal du port de St Julien, 5 août 1904.
Le canal suit le côté gauche du chemin vicinal qui conduit du bourg de St Julien au port. Il a une longueur totale de 415 mètres environ mesurés à partir de la tête amont du pont éclusé, il se termine en cul de sac. La fonction de ce canal est de servir de réservoir pour retenir les eaux du fleuve introduites à haute mer et les faire servir à basse mer à effectuer des chasses pour le dévasement du port.
AD Gironde, SP 1180 : Ports de Saint-Julien et de Beychevelle, 1825-1913.
-Ponts-et-Chaussées, navigation intérieure, cale d´embarquement au port de St Julien, rapport de l´Ingénieur en chef, 11 février 1825.
Le fleuve peut être considéré comme la grande route de cette partie du département, il n´existe qu´une route départementale presqu´entièrement en terrain naturel qui ne pourrait supporter le plus faible roulage. Toutes les denrées se conduisent vers la rivière et se transportent par eau.
Il avait été envoyé un premier projet pour la cale de Saint-Julien à la fin de septembre 1819. Ce projet pour la restauration et reconstruction de l´ancienne cale encombrée par la vase s´élevait à la somme de 13000 F (projet renvoyé).
M. l´ingénieur d´arrondissement Saint-Aubin a reconnu par l´examen attentif des localités qu´il était préférable d´abandonner les ruines de l´ancienne cale et d´en établir une nouvelle suivant les cales reconnues les plus convenables après plusieurs années pour les constructions de ce (?) au moyen d´une cale en charpente à claire voye. Cette cale pourrait être placée vis à vis une chaussée nouvellement établie par la commune pour abvenir à la rivière. Ce qui évite la construction d´un petit pont sur le ruisseau de St Julien lequel serait nécessaire pour aller joindre l´ancienne cale.
-15 janvier 1825 : Plan : projet d´un nouvel embarcadère en charpente et à claire voie de 20 travées, de 5 m d´ouverture à construire à St Julien sur la rive gauche de la Gironde, signé Saint-Aubin.
-Ponts et Chaussées, navigation, embarcadère de St Julien, rive gauche de la Gironde, devis des ouvrages à faire pour la construction d´un embarcadère en charpente et à claire voie à St Julien sur la rive gauche de la Gironde.
Exposé : (...) Le peyrat qui facilitait les embarquements s´étant envasé et n´étant plus praticable, les habitants de St Julien ont entrepris en 1822 et 1823, de former une chaussée en gravier dans une direction parallèle et 80 m environ en amont du dit peyrat. C´est à l´extrémité de cette chaussée qu´il convient maintenant de placer le nouvel embarcadère. Il doit être en charpente et à claire voie pour éviter les envasements et la variation dans le régime de la rivière ; on a suivi dans le projet de ces ouvrages les dispositions déjà approuvées par M. le directeur général des ponts et chaussées pour les petits embarcadères du port de Bordeaux.
Suite : description technique de l´embarcadère.
-Ponts-et-Chaussées, navigation, embarcadère de St Julien, rive gauche de la Gironde ; détail estimatif des ouvrages à faire pour la construction d´un embarcadère en charpente et à claire voie à St Julien sur la rive gauche de la Gironde, 15 janvier 1825.
Suite : détail des matériaux et des pièces.
-lettre du 16 décembre 1828, adressée à l´ingénieur en chef : "j´apprends que l´embarcadère construit il y a quelques années à Saint-Julien est complètement dégradé et que déjà il a été enlevé plusieurs pièces de bois et beaucoup de fer. Il paraît qu´il faudrait le reconstruire en entier. Quelques habitants du lieu prétendent que cette reconstruction serait plus dispendieuse que la réparation de l´ancien peyrat qui a été abandonné depuis quelques années et dont l´extrémité inférieure a été recouverte de vase".
-17 juin 1829, lettre au préfet : mentionne la destruction du débarcadère de Saint-Julien : pieux de charpente dispersés le long de la côte.
-18 janvier 1830, Ponts et Chaussées, devis des ouvrages à exécuter et dépenses à faire pour la réparation du peyrat de Saint-Julien.
Description de l´ancien perrat : l´ancien perrat ou jetée du port de Saint-Julien est formé d´un massif de terres et de moellons de 82 mètres environ de longueur maintenu entre deux lignes de pieux et palplanches jointives distant de 5 m d´axe en axe. Ces pieux sont couronnés longitudinalement par des chapeaux de 30cm d´équarrissage reliés entre eux par des traversines assemblés à mi bois et queue d´hironde.
La distance des pieux dans le sens longitudinal est de 2 mètres de milieu en milieu. Le dessus de la jetée se trouve ainsi divisée par les traversines en 41 cases ou compartiments qui sont pavés avec des moellons durs de pierre calcaire.
Une grande partie de ce pavage a été démontée. Plusieurs portions de palplanches de longrines et un grand nombre de traversines sont brisées ou enlevées. Il existe aussi environ 20 pieux dont toute la partie supérieure est pourrie et hors de service. Les trois dernières travées du perrat sont entièrement brisées, les palplanches, les longrines et les traversines ont été enlevées et les moellons qui formaient le corps de cette partie de la jetée se sont éboulés dans le fleuve ou ont été emportés par les courants.
Indication des ouvrages à exécuter, conditions particulières et générales :
1 : les ouvrages à exécuter consisteront dans le remplacement de toutes les portions de longrines, traversines et palplanches brisées ou enlevées, et de toutes les parties supérieures des pieux reconnues hors de service. Les nouvelles longrines seront assemblées avec les anciennes à trait de Jupiter et reliées par des boulons et des bandes en fer.
2e : les trois dernières travées du perrat seront entièrement reconstruites et composées de 10 pieux extérieurs en bois de chêne et de 6 pieux extérieurs en bois de pin gemmé reliés entre eux par des moises doubles des longrines et des traversines conformément au plan de détail qui sera remis à l´entrepreneur.
3e : le pavage sera réparé avec des moellons durs de Barsac grossièrement équarris.
4e : les bois de chêne proviendront d´un terrain sec et à l´abri des inondations (...).
-28 janvier 1830, directeur général des Ponts et Chaussées.
L´ancien peyrat de la commune de Saint-Julien sur la rive gauche de la Gironde était abandonné depuis longtemps lorsqu´en 1824, cette commune et celles qui en font usage pour embarquer leurs denrées en demandèrent la restauration.
Idée des ingénieurs de l´abandonner aux courants et de le remplacer par un débarcadère à claire voie en charpente ; construit en 1824 mais aussitôt détruit par les flots ; décision de réparer l´ancien peyrat.
-Etat des sommes dues aux suivants par le sieur Binet, entrepreneur du peyrat de Saint-Julien, 13 juillet 1831 ; n´a pas payé les ouvriers qui ont travaillé pour son compte à la construction du pont de l´archevêque et à la réparation du peyrat de Saint-Julien (forgeron, aubergiste...).
Mention de l´hiver rigoureux de 1830 qui a occasionné au peyrat de Saint-Julien des dégradations extraordinaires ; état des dépenses pour la réparation : le navire l´Hortense Eugénie du port de 75 à 80 tonneaux arrivant de Sunderland avec un chargement de charbon de terre fut poussé par une forte brise de nord est et vint pendant la nuit du 3 juin 1831 s´échouer sur le milieu du perrat au moment où les réparations allaient être terminées ; il est résulté de cet échouage quelques avaries qui ont été réparées immédiatement et ont donné lieu à la dépense dont le détail suit (...).
-2 février 1848 : lettre au préfet de la division de la navigation et des ports (Ministère des travaux publics) : réparation des avaries occasionnées à la cale de Saint-Julien par l´échouage d´une goëlette.
-18 février 1866, extrait du registre des délibérations du conseil municipal.
Mauvais état du port de Saint-Julien : les vases s´amoncellent, les terres s´éboulent et il arrive un moment où les bateliers attachés à la section de Saint-Julien et autres ne peuvent opérer le chargement de leurs bateaux qu´avec les plus grandes difficultés et rarement sans préjudice pour les produits qu´ils transportent.
La commune attache cependant à ce port une grande importance ; c´est en effet par là que s´écoulent les récoltes des grands propriétaires de Saint-Julien proprement dit et des localités qui l´avoisinent, aussi l´administration locale a-t-elle fait construire et entretient-t-elle à grands frais un chemin exclusivement réservé au service du port. D´un autre côté, la commune ne renonce pas au projet qu´elle a depuis longtemps de faire établir une foire qui se tiendrait au chef-lieu et elle considère le port comme un des principaux éléments de prospérité pour cette création. Il y a bien à l´extrémité sud-est de la commune le port de Beychevelle mais outre que ce port est à quatre km de St Julien, sa situation ne permet pas d´en attendre les mêmes avantages.
On avait pensé un instant que le chemin de fer du Médoc, s´il établissait une gare à proximité diminuerait de beaucoup l´importance du port de St Julien, et partant son utilité ; mais le tracé qui paraît être adopté déshérite complètement la commune et nos propriétaires n´useront que bien rarement de la voie ferrée, par suite de son trop grand éloignement, inconvénient que ne rachètera pas l´économie de ce mode de transport.
D´où : demande de travaux au chenal de Saint-Julien.
-Extrait du plan du port de St Julien Beychevelle, 22 août 1868.
-20 février 1870 : travaux fouilles du port de Saint-Julien : pb enlèvement des terres de déblai ; dégâts occasionnés au chemin du port.
-20 avril 1871, extrait du registre des délibérations du conseil municipal, travaux d´amélioration à faire suite aux malfaçons du port de Saint-Julien.
-27 juin 1871, port de Saint-Julien, réclamation du conseil municipal.
Mauvais état des travaux qui viennent d´être exécutés au port de Saint-Julien.
La vis servant à faire mouvoir la vanne qui ferme l´entrée du pertuis de l´écluse n´ayant que cinq centimètres de diamètre est de beaucoup trop faible et a déjà ployé.
Le chenal se comble très rapidement ; cet inconvénient provient des éboulements du côté nord du chenal qu´un revêtement dont ce côté du chenal est dépourvu aurait pu prévenir + insuffisance des chasses.
Le quai forme à quelques mètres de l´entrée du chenal un angle qui constitue un écueil, le chenal n´a pas du reste la largeur indiquée au devis.
Le couronnement du quai n´est pas relié et la démolition de cette partie ne se fera pas longtemps attendre.
La plateforme, la chaussée extérieure et le talus du port sont recouverts d´une couche de gravier insuffisante et mêlée de moellons trop gros ; les eaux ne s´écoulent pas bien par suite du défaut de pente et du mauvais état d´un caniveau pavé ;
Nécessité surtout d´entretenir le port et d´y nommer un cantonnier.
-17 juillet 1871 : délibération du conseil municipal : travaux nécessaires pour débarrasser le port de Saint-julien des vases qui l´obstruent et lui conserver sa largeur entière de 8m.
-9 décembre 1884 : rapport de l´ingénieur ordinaire, dévasement du port de Saint-Julien.
D´après le maire de Saint-Julien, l´envasement du port serait dû au mauvais état de la vanne qui sert à opérer des chasses.
Mais : jusqu´avant l´apparition du phylloxéra dans le Médoc, les terres d´alluvions étaient très recherchées comme engrais pour les vignes. Dans ces conditions, la commune de St Julien donnait à l´adjudication le curage du bassin et l´entrepreneur avait, pour s´indemniser des frais qu´occasionnait l´exécution des travaux de curage, le produit de la vente des terres extraites du bassin. La commune n´avait alors aucune somme à débourser pour ces travaux. Aussi le curage du bassin se faisait-il régulièrement tous les deux ans.
Mais depuis que le phylloxéra a envahi le Médoc, les propriétaires ont renoncé à se servir de terres d´alluvions comme amendements, de sorte que les travaux de curage du bassin, qui ne coûtaient rien à la commune de St Julien vont être une charge pour elle. Aussi, y a-t-il quatre ou cinq ans que le curage n´a été exécuté ; il n´est dès lors pas étonnant que ce bassin soit actuellement complètement envasé (...).
Le port de St Julien, de création récente, ne rend pas les services qu´on aurait pu en attendre ; car le mouvement des marchandises sur ce port ne dépasse pas annuellement 3000 tonnes. Le port de Beychevelle est beaucoup plus important, car par sa situation il attire à lui tout le commerce de cette contrée.
-Entretien des ports de Saint-Julien et de Beychevelle : plan du port de Saint-Julien et profils en travers, 1er octobre 1913, dressé par le conducteur soussigné, calque.
-Délibération du conseil municipal de Saint-Julien, 1er octobre 1913.
Par suite de l´envasement continuel du chenal de Saint-Julien les bateliers éprouvent des difficultés pour y pénétrer et que le peyrat du port de Beychevelle étant en mauvais état il y a lieu d´attirer l´attention de l´administration pour qu´elle exécute les travaux nécessaires en vue de faciliter d´une part la rentrée des bateaux dans le port de Saint-Julien et d´autre part de permettre aux voyageurs qui veulent traverser le fleuve d´accéder plus commodément sur le peyrat de Beychevelle ;
Éboulements qui se sont produits à proximité du pont éclusé et qui ont eu pour effet de rétrécir la partie aval du chenal du port de Saint-Julien ;
Peyrat de Beychevelle qui a une longueur de 60 m sur 1m50 ; réfection du pavage nécessaire.
-Direction générale des Ponts et Chaussées et des Mines, non daté.
Réparation du peyrat de Saint-Julien sur la Garonne.
Projet de relever le sommet de la cale pour la mettre à l´abri des envasements et de l´établir en pente uniforme sur toute sa longueur : mais inconvénients.
Fragilité des pilots (?).